Beach, surf and chill

Quelle douceur matinale ! Nous voilà débarqués à une heure matinale dans le village de Mancora connu pour ses spots de surfs et son ambiance « babacool ». La température est excellente et l’endroit est déjà très vivant. Nous prenons un taxi-moto afin de rejoindre notre hôtel, ni une deux le chauffeur essaie déjà de nous arnaquer sur le prix de la course et le prix d’éventuelles d’autres courses afin de réaliser des excursions. Je pense que je vais arrêter de mentionner les fois où l’on essaie de nous arnaquer (mais pas qu’un peu, vraiment nous arnaquer GRAVE comme on dit) car sinon le séjour risque de tourner rapidement autour de cela. En tout cas, cela me fait gagner encore plus confiance en moi et me conforte dans mes talents de négociatrice.
Nous arrivons à l’hôtel Posada situé un peu à l’écart de la ville. De nombreux palmiers nous entourent, une petite piscine me fait de l’œil et les espaces communs sont tops et tous en extérieurs. Je pense que nous allons nous y sentir très bien. D’ailleurs une fois nos affaires déposées en chambre et pris connaissance des activités à faire sur place nous décidons de rester ici 4 jours au lieu des 2 prévus initialement.
C’est également l’occasion de faire une cure de fruits et de légumes donc vite au marché du coin pour remplir notre compartiment du frigo commun. Une fois à l’extérieur le soleil tape fort et la plage est très sympa (contrairement à Huanchaco). Une fois les bras chargés de courses nous repartons à l’hôtel et décidons de profiter de la piscine pour la journée, nous avons fait un voyage de nuit assez fatiguant.
Le lendemain réveil matinal pour notre premier cours de surf. Nous nous étions promis de tester ce sport ici car l’heure de cours est beaucoup moins chère qu’en France (environs 10 euros au lieu de 30 je crois). Je n’ai pas du tout l’impression d’être au Pérou avec cette ambiance « biarritz surf », c’est top ! Nous enfilons notre combinaison et on nous présente nos profs, c’est là que je comprends que cela ne va pas être une partie de plaisir. Apparemment ce dernier n’est pas au courant qu’il a un cours et je le soupçonne fortement d’avoir fumer juste avant d’arriver. Il a les yeux rouges et souffle quand on me présente, sympa ! C’est parti pour 20 minutes de théories sur le sable. On nous apprend à nous lever sur la planche et quelle position avoir. Le prof de Rémi est super et bon pédagogue, le mien s’est carrément barré. Il est temps d’aller dans l’eau, le prof est derrière moi et palme pour faire avancer ma grande planche tandis que moi je rame. Ouille mes bras … Je me rends vite compte que j’ai des bras en guimauves et que je ne vais pas tenir longtemps le choc. Une fois en place entre tous les surfeurs, je prends ma première vague avec son aide et j’arrive à me lever. Victoire ! Bon je me lève 6 secondes mais bon c’est déjà ça non ?! Je remarque également que ce sport est réservé aux beaux gosses, vraiment autant les hommes que les femmes ont la peau couleur

caramel, les cheveux épais et sans nœuds (assez rare quand on se prend des dizaines de rouleaux d’affiler) et les dents blanches. Parenthèse fermée, nous repartons pour la seconde et je me lève à nouveau, c’est bien mais le prof ne décroche pas un mot, je ne comprends pas trop le fonctionnement (quand se lever sur la planche ? quel type de vague ? etc.) et je vois Rémi au loin qui rit, tombe, se relève, tant mieux au moins un des deux se régale. A force de ramer je commence à fatiguer d’autant plus que nous prenons un rouleau qui me plaque rapidement au sol et me fait perdre ma respiration. Je sens que je ne suis pas à l’aise, la force de l’eau me fait peur. J’en fais part au prof qui s’en contrebalance, il me dit que l’on repart. Rémi a terminé sa leçon et m’attend sur le sable, moi je n’ai plus de force. Cela ne loupe pas, je ne parviens pas à me lever à l’autre vague, stop ça suffit nous rentrons sur la terre ferme. A la sortie il me balance ses palmes et reste dans l’eau, bon, sympa le mec. Je me rends compte que mon pied me pique. Bingo, je me suis arrachée la peau de l’orteil en tombant, ça brûle !!! Je retrouve Rémi tout content et lui fait part de ma déception du prof mais aussi de ma trop grande appréhension vis-à-vis de ce sport.
Nous nous posons un peu sur la plage pour nous reposer en pensant déjà à nos courbatures de demain. C’est fou comme je me suis

ramollie durant ce voyage, j’ai grand intérêt à ne pas abuser sur les bières et le reste. Petite surprise de la journée, Rémi sauve une tortue échouée sur la plage. L’expérience est bonne à prendre. Le soir c’est farniente, nous prenons plaisir à nous cuisiner des légumes au bord de la piscine.
Le jour suivant, nous décidons de partir vers Nuro une petite plage située à 15 kms de Mancora. On nous a vanté ce lieu comme l’endroit parfait pour nager avec les tortues. Après un super petit-déjeuner, nous allons en ville chercher un taxi, cela ne loupe pas les arnaques s’enchainent. Nous finissons par trouver un fourgon qui nous y conduit pour 3 soles (0,70 cts). Une fois sur place, il y a foule et il nous faut accéder au ponton pour les voir. Seulement on nous apprend qu’avec cette forte houle, le dernier bateau vient de partir et que les personnes qui les observent directement en contrebas dans l’eau n’en voient plus unes. Pour ma part ce n’est pas grave, j’en ai déjà vu au Mexique et Rémi me confirme que ce n’est pas grave non plus puisqu’hier il a joué les Mitch Buckhannon sur la plage. Nous allons un peu plus loin observer les marins rentrant au port et les femmes affairées au nettoyage des poissons frais. Superbe expérience tout compte fait. L’après-midi, nous revenons sur Mancora. Mes migraines recommencent à me jouer des tours entre la chaleur et les repas light.
Le lendemain c’est à la découverte de la plage Punta Sal, cette fois-ci à 30 minutes au nord que nous décidons d’aller parfaire notre bronzage. La plage est propre (fait remarquable ici) et assez vaste. Le leitmotiv de la journée : chiller au soleil. Les vagues sont énormes, nous nous trempons comme nous pouvons. Après un écart au restaurant le midi et un magnifique poulpe frais, de retour à l’hôtel. Nous partons ce soir en Equateur, plus exactement à Cuenca située à 8 heures de bus d’ici. Nous squattons quelques heures à l’hôtel entre la cuisine d’extérieur, les transats et la douche de la piscine. Il est 22 heures et je suis crevée, j’ai pris l’habitude de me coucher tôt. Or ce n’est pas finit car direction le lieu de rendez-vous mais pour ne pas changer notre bus arrive avec 1 heure de retard. D’autant plus que par soucis d’économie nous n’avons pas prit la super compagnie « Cruz del Sur » mais un bas de gamme et nous en faisons vite les frais. Les sièges raides, le froid de la climatisation, l’absence de coussins et le bruit assourdissant du moteur. Nous arrivons à 2 heures du matin à la frontière équatorienne. Je ne sais plus où j’habite, une fois dans la file les formalités sont faites en un temps record, de retour au bus et go !