Le big trip de Brolito & Ramutxo

Nous voici comme des sardines sur une petite lancha qui nous conduit à une heure de navigation de Tolu sur l’ile de Mucura. Cette ile fait partie de l’archipel de San Bernardo, beaucoup mois touristique que l’archipel de Rosario situé au large de Carthagène. En chemin nous découvrons « Islote » l’île la plus peuplée au monde. Honnêtement je ne suis pas mécontente que l’on ne s’y arrête pas, les habitants vivent dans des conditions difficiles et insalubres. J’aperçois une dame hurler depuis sa petite terrasse contre les lanchas. Avec le passage commercial des bateaux, les vagues formées viennent détruire leurs petites maisons de fortune.
Nous débarquons sur l’ile et de suite sommes accostés pour aller dans des hôtels et autres. J’avoue que ce côté-là du pays me fatigue un peu. Tu es un touriste et tu resteras un touriste c’est-à-dire une vache à lait pour eux. Bref, nous esquivons un peu tout le monde pour arriver sur la plage municipale. L’eau est transparente, le sable est blanc, ça y est nous sommes aux Caraïbes ! Je vois les yeux lumineux de Rémi, il est 10 heures, on va boire des bières.

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16 Apr 2020

Nous avons trouvé le paradis

December 08, 2017

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Isla Mucura, Colombia

Nous voici comme des sardines sur une petite lancha qui nous conduit à une heure de navigation de Tolu sur l’ile de Mucura. Cette ile fait partie de l’archipel de San Bernardo, beaucoup mois touristique que l’archipel de Rosario situé au large de Carthagène. En chemin nous découvrons « Islote » l’île la plus peuplée au monde. Honnêtement je ne suis pas mécontente que l’on ne s’y arrête pas, les habitants vivent dans des conditions difficiles et insalubres. J’aperçois une dame hurler depuis sa petite terrasse contre les lanchas. Avec le passage commercial des bateaux, les vagues formées viennent détruire leurs petites maisons de fortune.
Nous débarquons sur l’ile et de suite sommes accostés pour aller dans des hôtels et autres. J’avoue que ce côté-là du pays me fatigue un peu. Tu es un touriste et tu resteras un touriste c’est-à-dire une vache à lait pour eux. Bref, nous esquivons un peu tout le monde pour arriver sur la plage municipale. L’eau est transparente, le sable est blanc, ça y est nous sommes aux Caraïbes ! Je vois les yeux lumineux de Rémi, il est 10 heures, on va boire des bières.

Nous rencontrons Joël, habitant de l’ile, il est à l’apéritif depuis hier soir, les yeux jaunes d’alcool. Il s’excuse de son état et nous dit que c’est parce qu’il fête le printemps. Il ne faudrait pas me prendre pour une idiote, le printemps est là depuis septembre ! Le personnage est sympa, il nous propose de dormir sous la cabane en palmier du resto dans des hamacs. Le prix est raisonnable, nous acceptons.
La journée sera très simple, un peu dans l’eau, quelques bières et un beau poisson le midi les pieds dans le sable. Le kiff quoi !
Puis vers 16 heures nous décidons d’aller voir ce qu’il y a de l’autre côté de l’île. Nous marchons entre les palmiers et la mangrove mais aussi entre les canettes, bouteilles d’alcool et papiers. Quelle tristesse de voir toute cette saleté, ce sera d’ailleurs un des points choquants de notre voyage en Amérique latine. Nous arrivons premièrement au village des locaux, quelques cabanes en tôle et des déchets partout. Bof bof dès que l’on sort de l’ile. Et puis en continuant, nous découvrons un paradis perdu et isolé : l’hostal

Mucura.
Des pelouses vertes, propres, des installations en bois et palmes magnifiques et une petite musique chill qui finit de nous enivrer. Nous commençons à douter sur le choix de notre hébergement avec Joël. Nous poussons la ballade par la plage pour arriver sur le pompon du spectacle : l’hôtel Mucura. Alors là, c’est comme dans les films ! Des ponts au-dessus de l’eau cristalline qui amènent à des cabanes perchées, de la végétation d’un autre monde et le calme. Un calme presque bizarre habitués depuis notre arrivée à entendre des sons latinos absolument partout. Ni une, ni deux nous allons à la réception demander les tarifs. Le directeur de l’hôtel en nous voyant avec nos sacs à dos, transpirants nous prend de haut, un peu trop à mon goût. Quel manque de professionnalisme ! Demi-tour vers l’hostal, nous réservons deux hamacs pour deux nuits en pension complète. A côte de notre hamac nous retrouvons un jeune Colombien (je ne me souviens pas de son prénom) qui sur l’autre plage avait mis comme musique « Onda Vaga » un groupe argentin que j’adore (enfin de la bonne musique !). Le contact passe vite, il fait un volontariat ici et nous parle rapidement des « problèmes » de la Colombie (drogue, corruption et le reste). Il a d’ailleurs perdu son papa, tué par la guerilla à Medellin lors que la guerre des narcotrafiquants. Nous touchons une réalité sensible. Il finira par aller nous acheter un petit peu de gispet à Joël resté sur l’autre plage. Une extraordinaire première nuit dans le hamac pour moi !
Le lendemain le programme ne change pas trop : farniente, plage, bière et poisson. La cuisine de l’hostal est succulente et je m’occupe d’un tout petit chien « Milagro », trop petit pour être sans sa maman, qui me prend d’affection. En soirée, je suis toute excitée, nous embarquons dans une barque de fortune de nuit pour aller observer le plancton fluorescent, un rêve pour moi !
Nous voilà à 8 sur cette barque qui ne m’inspire pas confiance. Il nous faut arriver dans un marais parmi la mangrove. Chose faite,

nous devons nous jeter à l’eau de nuit dans ce marécage. La tête de Rémi à ce moment là est spectaculaire, j’en rie encore … Une autre lancha est déjà là. Je me jette dans le noir, les cris commencent, il y a trop de monde. Certes le plancton est lumineux, c’est joli mais pas aussi incroyable à ce à quoi je m’attendais. Une autre lancha s’ajoute, ça crie de partout, je me prends un coup de pied bref je remonte sur le bateau. Le chauffeur fume une cigarette entre les bidons d’essences et les touristes dans l’eau, n’importe quoi !
Le lendemain nous sommes partis pour le même programme de farniente, notre retour vers Tolu étant prévu à 15 heures. Mais ce matin la plage est sale, pleins de morceaux de bois et détritus flottent, bizarre. Le vent a dû souffler dans la nuit.
Mauvaise nouvelle, la houle est trop forte sur le continent, le bateau ne part pas. Enfin c’est une mauvaise nouvelle sans en être une, nous sommes sur une île paradisiaque, il y a pire dans la vie. Je demande un peu à droite et à gauche des infos mais je sens bien que le fait d’être une femme, encore une fois, ne m’aide pas puisque les locaux ne me calculent pas. Et au loin, je vois Rémi entrain de parler à un couple de Français aperçus le matin. Je m’approche et je fais la connaissance de Laura franco-colombienne et Clément, qui font les saisons en Corse. Le feeling passe vite, nous décidons d’attendre une lancha qui est censée arriver vers 13 heures et qui nous déposerait à un village situé à 1 heure de Tolu (seul point d’accès sur le continent). Rémi n’est pas contre le fait de rester ici un jour de plus et chiller pour attendre notre lancha initiale. Quant à moi, j’avoue que l’inactivité sur une île atteint ces limites au bout de trois jours…
Bon, il est 15 heures et la lancha n’est toujours pas là. Le classique retard colombien. Avec cette chaleur nous décidons de patienter dans l’eau. Il suffit que l’on y mette un pied pour que la lancha arrive. Nous quittons donc Isla Mucura ou plutôt le paradis sur terre vers le continent. Durant notre traversée nous serons stoppés plusieurs fois par des déchets venant gêner le moteur, quelle tristesse cette planète.
Une fois arrivés à terre, nous nous mettons à la recherche d’un taxi qui nous déposerait directement à Tolu au lieu de prendre un taxi-moto puis un bus. A quatre cela est plus économique. Après une négociation à la Cabrol, nous voilà les garçons dans le pickup à l’arrière et Laura et moi à l’avant. Les petites statuettes de Jésus pendues au rétroviseur viennent me taper la tête. Encore une scène mémorable.
Nous finissons par arriver à Tolu à temps pour se boire une bière et aller se coucher. Demain nous continuons l’aventure vers Santa Marta.

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